3. Différence entre huile vierge et extra vierge
L’huile d’olive se décline principalement en deux types : l’huile vierge et l’huile extra vierge.
* Huile d’olive extra vierge : C’est la catégorie la plus noble d’huile d’olive, obtenue exclusivement par des procédés mécaniques et sans aucun traitement chimique. L’huile extra vierge doit répondre à des critères stricts, notamment une acidité inférieure à 0,8 %, ce qui garantit une haute qualité et une saveur intense, pure et fruitée. Elle est particulièrement prisée pour son goût raffiné et ses bienfaits pour la santé.
* Huile d’olive vierge : Tout comme l’extra vierge, elle est obtenue par des moyens mécaniques, mais son acidité peut atteindre 2 %. Cette huile reste de très bonne qualité, bien qu’elle soit un peu moins pure en goût que l’extra vierge. Elle est souvent utilisée dans la cuisine pour les préparations chaudes, tout en restant riche en nutriments et en arômes.
La distinction entre ces deux types est essentielle, car elle détermine la qualité, le goût, et le prix de l’huile d’olive. L’huile extra vierge est davantage recommandée pour les plats froids, comme les salades, tandis que l’huile vierge est idéale pour la cuisson.
4. Rendement
Dans des régions comme Béni Mellal, le rendement de cette année a été légèrement supérieur à celui de l’année dernière. À mi-octobre, 100 kilos d’olives produisaient entre 12 et 14 litres d’huile extra vierge, un rendement qui s’élève à 17 ou 18 litres par quintal vers la fin du mois. Les producteurs espèrent atteindre 22 à 24 litres par quintal d’ici la fin novembre ou début décembre, en fonction des variétés d’oliviers.
Dans la région de Béni Mellal-Khénifra, l’huile d’olive est réputée pour son goût fruité distinctif et sa texture originale. Les huiles produites dans les communes environnantes d’Aït Attab sont appréciées au Maroc et à l’étranger. Le Maroc est d’ailleurs le cinquième producteur mondial d’huile d’olive, derrière l’Espagne, la Tunisie, l’Italie, et la Grèce. Les exportations en hausse ont également contribué à la hausse des prix, avec des ventes à l’étranger principalement vers l’Espagne, l’Italie, et les États-Unis.
5. Variétés d’olives marocaines
Les variétés d’olives marocaines telles que la “Haouzia” et la “Menara” sont très recherchées pour leur qualité. Dans certaines régions, l’olivier Arbequine d’origine espagnole est également cultivé, offrant un rendement plus élevé, bien que son goût s’altère avec le temps. La “Picholine” marocaine, en revanche, préserve toute son authenticité et son goût inimitable.
6. Pratiques frauduleuses : une menace pour la qualité
Malheureusement, certaines pratiques frauduleuses ternissent la réputation de l’huile d’olive marocaine. Des mélanges d’huile d’olive avec d’autres huiles ou des produits chimiques sont signalés pour réduire les coûts. Les moulins clandestins peuvent même utiliser des méthodes pour donner une couleur verte artificielle à l’huile. Ces pratiques inquiètent les consommateurs et soulignent le besoin d’une surveillance plus stricte pour préserver la qualité et la sécurité de
l’huile d’olive marocaine.
7. Le recours aux importations pour combler la demande
Face à la diminution de la production locale, le Maroc a décidé d’importer de l’huile d’olive du Brésil. Selon le ministère de l’Agriculture brésilien, le Royaume a autorisé l’importation de 10000 tonnes d’huile d’olive brésilienne, avec un potentiel de renouvellement en 2025. Cette décision, couplée à la suspension des droits d’importation sur les variétés vierges et extra- vierges, vise à répondre à la demande croissante tout en stabilisant les prix, qui ont atteint jusqu’à 130 dirhams le litre en septembre.
Conclusion
L’huile d’olive marocaine, reconnue pour sa qualité et ses saveurs uniques, fait aujourd’hui face à de nombreux défis. La baisse de production, combinée à une demande internationale croissante et à des pratiques frauduleuses, pourrait en faire un produit de luxe à l’avenir. Face à cette situation, le Maroc mise sur des importations pour combler le déficit et maintenir l’accès à ce produit emblématique de la culture marocaine